Nantes 2013 a su nous charmer par sa proximité avec le cinéma et l'art en général.
D'abord son lycée Guist'hau qui offre une prépa Ciné-sup dont la réputation a été vérifiée. L'un de nos anciens élèves, Clément Friedrich, y a passé deux magnifiques années, son témoignage est éloquant : "Je suis assez triste de devoir quitter cet établissement qui m'a tant appris, et la ville de Nantes où j'ai eu vraiment plaisir à vivre. Il va m'être assez difficile de m'adapter à l'université et à la vie parisienne maintenant."
Le site de Clément :
http://www.youtube.com/user/clementfriedrich
L'un de ses nombreux courts, "Le colis", avec pour acteur principal Tristan Cottin ancien élève également de l'option avec qui il n'a jamais cessé de travailler et dont nous sommes fiers de la réussite au concours d'entrée de la prestigieuse ENSATT (
Ensuite le souvenir des réalisateurs que Nantes et ses ruelles nous rappellent.
"Selon Agnès Varda, le passage abritait le ciné-club de Jacques Demy adolescent, et il échangea dans une de ses boutiques son jeu de Meccano contre sa première petite caméra. Il a servi de décor dans trois de ses films :
- Lola
- Les Parapluies de Cherbourg(1964), où le passage apparaît tandis que le personnage de Roland Cassard évoque ses souvenirs nantais avec Lola ;
- Une chambre en ville(1982), où l'on aperçoit une boutique de télévision.
Des films d'autres réalisateurs ont le passage pour décor :
- Jacquot de Nantes d'Agnès Varda (1991), film sur l'enfance et l'adolescence de Demy ; c'est dans une boutique du passage qu'il acquiert sa première caméra ;
- La Reine blanche de Jean-Loup Hubert (1991), avec Catherine Deneuve, Jean Carmet et Bernard Giraudeau ; une scène a été tournée dans le passage Pommeraye."
" L'architecture du site est l'œuvre de Jean-Baptiste Buron et Hippolyte Durand-Gasselin : « Ils prennent le parti de créer trois niveaux, qui permettent d'absorber via un grand escalier la forte déclivité du terrain, tout en faisant de la place pour installer davantage de commerces. Ce passage sur trois niveaux est unique en Europe. ».
Dans la première moitié du xixe siècle, les rues de la Fosse, Santeuil et Jean-Jacques Rousseau encadrent un îlot de bâtiments vétustes, qui n'est parcouru que par la rue du Puits-d'Argent et le passage du Commerce. Un notaire ambitieux,Louis Pommeraye, alors âgé de 30 ans, soumet au maire de Nantes l'idée de construire un passage couvert dans ce « quartier ignoré », selon ses propres termes. Il s'agit de créer un nouveau lien entre le quartier des affaires (palais de la Bourse,place du Commerce) et le quartier de la culture (place Graslin)."
"Située sur le côté sud de la place Graslin, à l'angle de larue Piron, face au théâtre du même nom, elle est inaugurée le 1er avril 1895. Conçue par l’architecte céramiste Émile Libaudière, elle témoigne de la démesure de l’époque Art nouveau."
Certains motifs verticaux en céramiques rappellent les estampes japonaises. Les nombreuses glaces gigantesques jouent sur l’illusion et accentuent le volume et la profondeur des salons. Ses plafonds à caissons en bois décoré sont remarquables.
"Dès ses débuts, elle attire bourgeois nantais et artistes se produisant au théâtre. Les surréalistes, tels que Jacques Prévert ou André Breton, y ont eu leurs habitudes. Jacques Demy y a tourné des scènes de son film Lola en1961. La brasserie a servi par la suite de décor à d'autres films : Debout les crabes, la mer monte ! de Jean-Jacques Grand-Jouan (en 1983) ou encore Jacquot de Nantes d'Agnès Varda (en 1991) ."
Elle est aujourd’hui classée Monument historique.
Nous avons une pensée également pour Deny de La Patellière, réalisateur nantais décédé tout récemment, célèbre pour son film Un taxi pour Tobrouk (1960).
Enfin au sein de la ville de Nantes tous les styles architecturaux et toutes les époques cohabitent sans complexe, suscitant la jubilation de ses promeneurs qui se voient libres d'accèder à un spectacle artistique grandeur nature.
Le quartier Bouffay où le Moyen-Âge côtoie Renaissance, XIXe et Art déco
Le château d'Anne de Bretagne (XIIIe à Renaissance) et la cathédrale
Gustave Caillebotte aurait aimé le point de vue sur cette petite place et son architecture XIXe.
L'esprit Art déco
Survol de siècles d'histoire...
Les anciens chantiers navals devenus "l'île aux machines" et offrant de belles expos d'art contemporain ouvertes gratuitement au public
Leur premier projet fut le carroussel, le second l'éléphant...
Pierre Oréfice et François Delarozière projètent de nous faire voyager en réinvestissant et transmettant les savoir-faire des chantiers navals nantais.
...le troisième sera l'arbre géant sur lequel 400 personnes pourront se promener jusqu'à 45 mètres de haut. On peut déjà en admirer des prototypes de branches labyrinthiques irriguées et plantées d'essences rares, présentant un formidabale écosystème, des proptotypes d'insectes au mécanisme exosquelettique, et d'autres de hérons volant et pouvant transporter les spectateurs à près de 50 mètres de hauteur !
Le quai des Antilles et ses fameux anneaux de Buren et Bouchain
Le parc des chantiers et la cale 2 créateurs qui propose une galerie d'expo ouverte gratuitement au public.
"Son nom est Liu Bolin, mais tout le monde l’appelle « l’homme-caméléon ». Cet artiste chinois de la nouvelle génération (il est né en 1973) réalise des performances étonnantes lors desquelles il parvient à se camoufler dans le décor qui l'entoure. Mobilisant un large éventail de disciplines artistiques, de la sculpture au body art, du happening à la photographie, Liu Bolin pose devant l'objectif durant des heures, aussi immobile qu'une statue. Grâce à la complicité d’une équipe de peintres et de photographes qu’il dirige, son corps finit par être englouti dans l'environnement. Aucun effet Photoshop, mais d'abord un body painting très soigné. Une étude méticuleuse de la perspective et de la prise de vue conditionne ensuite la qualité du camouflage. Après plusieurs prises, l’artiste donne son accord pour l’image finale, immortalisant sa présence évanescente."
Photographie d'une performance de l'artiste chinois LI WEI qui aime se jouer de la gravité et de la lévitation. L'énergie que dégage cette photo intitulée "Love place" est incroyable ! La suivante "Freedom" n'est pas mal non plus... surtout quand on sait les risques qu'il prend et les limites qu'il s'impose quant à l'emploi du logiciel de correction !
"Li Wei bénéficie bien entendu d’une condition physique qui lui permet de défier les contraintes de l’espace, mais il reconnaît l’importance des collaborateurs dont il a su s’entourer : « Je me suis souvent blessé. Mais beaucoup moins à présent que j’ai une équipe technique avec moi. Ils prennent bien soin de moi ! ».Très vigilant sur les mesures de sécurité, il a recours à des câbles, des armatures métalliques, des échafaudages, des grues... l’aidant à produire les figures acrobatiques de ses performances. Dispositifs combinant aussi des miroirs, qui peuvent complexifier les effets de sa prestation, et donner, comme le dit Li Wei, l’impression d’une « illusoire réalité ». Des prises de vue des performances sont toujours réalisées, et selon des contraintes précises que l’artiste impose, qu’il s’agisse de films, de vidéos ou, le plus souvent, de photographies. Par une simple retouche sur Photoshop, Li Wei efface les traces du matériel technique dont il s’est aidé lors de sa performance."
Les anamorphoses de Felice VARINI dans le hangar à bananes : whaou ! Passage de la figure éclatée à celle parfaitement géométrique.
Varini qui a exposé pour l'expo "Dynamo" à Paris, applique peinture ou autocollants en s'appuyant sur l'image projetée d'un rétro-projecteur.
Les "Insolites"
La biscuiterie Lu réhabilitée en brasserie par l'architecte Bouchain. Son nom : "Le lieu unique"
et d'autres curiosités...
La France possède une soixantaine de clochers tors dont celui de Nantes
Reflets chauds sur architecture froide
Performance nocturne inattendue
Nous avons été tout simplement émerveillés par cette ville, merci Nantes, merci.