Vendredi 30 janvier 2015, grâce à l'ACNE et à l'association Chantier pour une Seconde Humanité, nous sommes allés à la rencontre du réalisateur Jean Denizot et de son film La Belle vie au cinéma Mazarin.

    Pour créer son scénario, ce jeune réalisateur sancerrois s'est inspiré d'un fait divers : un père décide de kidnapper ses enfants loin de leur mère et de la société de consommation afin de les immerger dans une vie en harmonie avec la nature. Très vite l'on comprend que la beauté de l'idéal peut être vite entachée par les moyens utilisés pour y parvenir.

    Mais le récit n'est pas manichéen : la vie au sein de la nature, les Pyrénées d'abord, puis notre campagne et la Loire, est si merveilleusement filmée qu'elle nous incite par moment à donner raison au père. Il nous faut, nous aussi, lutter contre ses charmes pour retrouver à l'instar du jeune héros très bien interprété par Zacharie Chasseriaud, notre esprit critique : qu'en est-il de la mère à qui on a arraché ses enfants ? Une vie sociale en harmonie avec la nature n'est-elle pas possible ? Peut-on éternellement vivre sous le joug d'un tyran quand bien même son idéal est respectable ? Bien sûr ce parcours initiatique interroge quant à la liberté et au bonheur.

     Apolline Cipriani, qui représentait les élèves de l'option Cinéma-Audiovisuel, a pu poser quelques questions techniques au réalisateur quant à la réalisation des nuits américaines dans son film : filtres bleutés et maquillage foncé sur les parties saillantes du visage sont nécessaires. Quant à l'écriture scénaristique, à une question qu'un jeune admirateur a posé dans la salle, Jean Denizot a répondu :

"Une bonne fin de scénario, se doit d'être à la fois logique et surprenante."