S'ouvrir à de nouveaux horizons

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Ne laissez plus chez vous cette partie de vous-même qui constitue votre identité propre : faites du cinéma ! Epanouissez-vous dans un projet de film, développez vos compétences artistiques, aiguisez votre regard, venez à la rencontre de l'autre, développez votre esprit critique, améliorez votre maîtrise des outils du cinéma et de l'audiovisuel, et ouvrez-vous à l'international !

jeudi 18 avril 2024

her

   Spike Jonze nous avait déjà bluffés dans Being John Malkovich (1999) et Adaptation (2003), Her est un film bouleversant à tous niveaux.

  Chacun des sentiments représentés avec subtilité - et c'est là que le réalisateur fait la différence - fait écho à ce que nous avons vécu un jour : la solitude, le sentiment d'exclusion au monde, l'amour, la culpabilité, le chagrin lié à la rupture, la peur d'être quitté. Nous saisissons combien l'homme sensible se perd et sombre dans des situations émotionnelles fortes dans lesquelles il se trouve comme englué, et combien un soutien psychologique l'encourageant, lui redonnant l'estime de soi  et lui venant en aide dans ses tâches quotidiennes, peut l'aider à se sortir de sa dépression, et n'est-ce pas là le rôle joué par l'OS dans le film avec le risque de transfert que cela implique ?  

   Le Monde d'anticipation qui nous est présenté est à la fois vraisemblable, chaleureux, feutré, mais inquiétant et triste dans la mesure où le confort moderne développé que l'on nous présente n'apporte pas le bonheur aux hommes qui vivent une solitude et une mélancolie extrêmement douloureuses. Chacun se croise sans se voir et se rencontrer privilégiant une discussion avec une intelligence artificielle par le biais d'une oreillette.

    Le soin apporté à l'image, aux décors aux costumes etc. est remarquable : les décors contemporains épurés aux formes arrondies, aux dessins naïfs et aux teintes chaudes ; les prises de vue audacieuses et contemplatives aux mouvements lents de caméra : les vitres et leurs reflets, les vues urbaines en Métropolis illuminé, l'avion planté au sol, la projection du hibou fondant sur le personnage... ; le souci du détail : l'arrière plan dans l'ascenseur, les pantalons taille haute...

   Le jeu des acteurs est carrément brillant : Joaquin Phoenix qui nous avait déjà tant touché dans The Village de Shyamalan en 2004, est bouleversant dans ses doutes et pour point d'orgue dans sa crainte d'être quitté. L'émotion va crescendo. La voix de Scarlett Johanson est extrêmement expressive et nuancée argument supplémentaire pour voir ce film en VO et le Mazarin nous le permet ! Remarquable également Amy Adams au naturel : le moment de jeu qui précède sa révélation concernant la rupture de son couple est d'une finesse remarquable. Tout fonctionne et suscite notre empathie. 

En bref : courez voir ce film !

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